Trolliet poète
Poète d'abord marqué par le
surréalisme et l'existentialisme, Gilbert Trolliet
compose d'amples poèmes d'un lyrisme puisant aux
mystères des correspondances, riche d'images:
Itinéraire de la mort (1932) ou
La Colline (1955),
pour lequel il reçoit le prix Guillaume-Apollinaire en 1957.
L'itinéraire poétique de Gilbert Trolliet est
exemplaire de la décantation des formes poétiques qui
s'impose dans l'après-guerre. Il passe d'une
poésie ample, discursive, dans les années 1930,
lorsqu'il publiait la revue
Présence,
à des poèmes courts, sobres, épurés,
limités à l'essentiel, rompus, voire
fragmentaires ou suspendus, dont témoignent
Prends garde au jour (1962) ou
encore
Laconiques
(1966). Une anthologie,
Le Fleuve
et l'Être (1968), rassemble son œuvre des
années 1930-1960.