CORRESPONDANCE AVEC
EDMOND GILLIARD
1929-1969

© Fonds François Lachenal / CRLR

Edmond Gilliard

Edmond Gilliard naît le 10 octobre 1875 à Fiez, dans le canton de Vaud, et décède le 11 mars 1969 à Lausanne. Après une licence ès lettres classiques obtenue à l'université de Lausanne en 1901, il séjourne jusqu'en 1904 à Paris. De retour en Suisse, il s'installe à Lausanne où il enseigne la littérature française au collège, puis au gymnase jusqu'en 1935. Enseignant charismatique, il transmet à une partie de la jeunesse vaudoise, promise aux carrières libérales, son éthique humaniste fondée sur le libre épanouissement de la personne. Il fonde les Cahiers vaudois, en 1913, avec Paul Budry. Son œuvre se présente sous des formes très diverses : essais d'ésotérisme et de philosophie (La croix qui tourne, 1929; La Dramatique du Moi, 1936-1940), poésie, pamphlet (L'École contre la vie, 1942), journal, critique littéraire. Edmond Gilliard est l'un des premiers à revendiquer l'autonomie d'une littérature authentiquement vaudoise dans Du pouvoir des Vaudois publié en 1926. Dès les années 1930, il réunit autour de lui un groupe composé d'anciens élèves qui le soutiennent dans la critique des institutions et de l'establishment. Personnage central de la vie culturelle de l'entre-deux guerres, Gilliard a contribué à façonner un pôle intellectuel en marge des canons esthétiques traditionnels et des réseaux de diffusion institutionnels. Il reçoit le prix d'honneur de la Fondation Schiller pour l'ensemble de son œuvre en 1954 et le prix de la Ville de Lausanne en 1964.

http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F16075.php

Florence Bays, Carine Corajoud, Edmond Gilliard et la vie culturelle romande, Éditions Antipodes, Lausanne, 2010

Une correspondance, Edmond Gilliard - Gilbert Trolliet

En 1928, Gilbert Trolliet fonde à Paris la revue Raison d'être. L'année suivante, il entame une correspondance avec Edmond Gilliard à qui il s'adresse par un « Cher Maître ». Il lui demande conseil, s'assure de son soutien et de sa collaboration à la revue, lui envoie ses premiers textes poétiques, que son aîné juge parfois sévèrement. De retour en Suisse, Trolliet participe à d'autres revues (Présence, La Semaine littéraire, Revue de Suisse) pour lesquelles Gilliard est toujours sollicité comme collaborateur ou comme membre du comité de patronage. Quant à Trolliet, jusqu'à la mort de son correspondant, il rendra compte des œuvres d'Edmond Gilliard aussi bien dans la presse que dans les revues.

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